Je m’appelle Alice A. je suis née en 1928 à Tarbes dans les Hautes Pyrénées. J’ai vécu à Paris jusqu’à 10 ans où j’ai déménagé à Genève : mon père ayant été muté là-bas. J’y suis restée jusqu’à mes 18 ans. J’ai déménagé à Grenoble afin de passer le concours de psychologue scolaire et enfin j’ai eu ce concours et j’ai été nommée à Lyon : j’ai travaillé là-bas jusqu’à la retraite.

 

Au début de ma retraite je suis restée à Lyon, j’ai ensuite habité à Barlieu dans le Cher et dans les années 2000 je suis allée vivre à Bourges à cause de problèmes de santé. J’y ai fait une rééducation et  je suis restée vivre sur Bourges depuis.

 

Je voulais devenir médecin ou infirmière quand j’étais petite. J’ai été enseignante dans le premier degré directement après un bac littéraire, j’ai ensuite passé le concours de psychologue scolaire. J’ai été enseignante pendant 5 ans avant de devenir psychologue scolaire sur Lyon, il fallait que je sois titularisée en tant qu’enseignante afin de devenir psychologue par la suite.

 

J’étais rattachée à un bureau dans une école précise et j’allais dans différentes écoles de campagne afin de rencontrer des élèves aux comportements plus ou moins difficiles. En général les enseignants me signalaient les élèves qu’ils jugeaient bon que je vois, j’avais un entretien avec les parents et je me mettais d’accord avec eux afin que les décisions prises soient bonnes pour l’enfant. Je dirigeais l’enfant vers un Centre Médico-Psychologique si l’enfant avait besoin d’un suivi.

 

Les entretiens avec les enfants de 9 ou 10 ans, se faisaient par le biais de discussion. Avec les enfants de 4 ou 5 ans, cela passait beaucoup plus par l’interprétation de leurs dessins. Je me sentais très bien dans l’école où j’étais nommée, j’aimais beaucoup mon métier pour le contact humain, le côté social.

J’avais des horaires assez plaisants : six heures par jour et j’étais libre le jeudi : le jour de repos des enfants étant le jeudi avant.

 

Le métier d’institutrice me plaisait moins ce qui explique pourquoi je me suis décidée à passer le concours de psychologue scolaire. Néanmoins c’est par le biais du métier d’institutrice que j’ai découvert le métier que j’ai aimé exercer durant ma vie professionnelle : psychologue scolaire.

 

Le seul point négatif lorsque j’étais psychologue scolaire c’était les réunions entre les réseaux : dans les écoles il y avait un réseau constitué d’un psychologue scolaire et deux enseignants rééduquant les enfants sur le plan moteur ou comportemental. Ces réunions me dérangeaient car nous n’avions pas forcément le même point de vue et les discussions étaient souvent conflictuelles et orageuses. Malgré une passion pour mon métier de psychologique je ressentais de la fatigue en fin de carrière.

Je me souviens avoir vu des enfants cultivés, qui parlaient bien surtout d’un élève disant qu’il « se languissait » lorsque sa mère travaillait tard. J’ai été émerveillée par son niveau de langage.